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Nous avons sauté dans un train pour partir à la rencontre de Caleigh, fondatrice solaire de Keïli, traiteur healthy et coffee shop dans le 11ème arrondissement de Paris. Spontanée et souriante, elle nous ouvre les portes de sa maison de campagne tout droit sortie d’un film.

Caleigh Megless-Schmidt

Bonjour Caleigh, qui êtes-vous ?

Je m’appelle Caleigh, je suis américaine. J’ai grandi en Virginie, près des montagnes, et aujourd’hui j’habite Paris où je suis wellness chef. Je suis aussi maman de deux petites filles.

Parlons de votre éducation alimentaire... Vous vous êtes mise aux fourneaux tardivement ou vous avez grandi dans cet amour de la cuisine et de la nourriture saine ?

J’ai grandi avec des parents qui cuisinent et j’ai trois frères. À la maison on a tous mis la main à la pâte. On vivait dans une ferme où on avait un potager, donc je me vois encore aller ramasser les carottes dans le jardin… C’est vrai que j’ai eu la chance de grandir au contact de la nature. Puis j’ai fait une école de cuisine, parce que j’étais intéressée par les produits, mais surtout par l’impact que peuvent avoir les aliments sur le corps. Donc j’ai fait cette école à New York qui est plutôt axée sur la cuisine végétarienne, une cuisine que j’aime appeler “personnelle” car on cuisine vraiment en fonction de chaque personne, de leur régime et de leurs besoins. C’est cette philosophie que j’essaie d’appliquer au quotidien aujourd’hui, avec mon coffee shop et mon service traiteur.

Pour revenir à votre famille, quel était le rapport à la cuisine chez vous ?

Je me souviens de grandes tablées avec plein de gens autour. On cuisinait beaucoup, surtout mon père qui adorait ça. Ma mère était plutôt le genre de maman qui regarde faire, un verre de bon vin à la main. On allait chercher nos légumes au potager, notre viande dans la ferme à côté, c’était toujours assez simple mais à la bonne franquette.

Comment avez-vous acquis de l'expérience en cuisine ?

Après l’école, j’ai fait pas mal de petits stages à New York. J’ai voulu voir si j’avais envie de rester dans la Big City et de me former à la dure dans la restauration là-bas. C’était un apprentissage passionnant, j’ai travaillé dans des restaurants végétariens et crus, mais aussi dans un restaurant français plus classique, parce que j’avais envie d’aller en France. Puis quand je suis arrivée à Paris j’ai commencé par bosser pour une boîte qui s’appelle Marlette, et j’ai aidé ma copine Scarlett à faire des préparations pour gâteaux. Je l’ai accompagnée dans la création de sa gamme sans gluten.

« C’est vrai que j’ai eu la chance de grandir au contact de la nature. »

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Caleigh Megless-Schmidt, wellness chef

Caleigh Megless-Schmidt

Après ça quel a été le déclic pour monter votre boîte et lancer votre resto ?

J’ai toujours été passionnée par la cuisine, mais je n’avais pas forcément pensé à en faire un métier. À Paris, j’ai commencé à cuisiner puis j’ai créé un logo pour ma boite KEÏLI. Au fur et à mesure, avec le bouche à oreille j’ai commencé à avoir des commandes et puis ça a pris... Comme toute petite boîte j’ai démarré dans mon appartement, j’avais un four de la taille d’un toaster, donc c’était un peu ridicule mais c’était l’aventure. Puis avec mon associé François – nous sommes deux – on a loué une cuisine dans laquelle on a cuisiné pendant un an, puis nous sommes allés chez Causses. Ils avaient un restaurant, et nous laissaient cuisiner l’après-midi chez eux pour qu’on puisse faire nos petits gâteaux… Honnêtement j’ai l’impression que j’ai cuisiné un peu partout dans Paris ! Et nous avons eu de la chance car nos proches nous ont beaucoup aidés.

Votre cuisine est très créative et colorée, où puisez-vous l'inspiration pour imaginer les plats proposés à la carte ?

Pour moi il faut que ce soit bon, beau et sain. J’aime beaucoup jouer avec les textures, les couleurs, du cuit du cru, et je m’inspire constamment de la nature. J’essaie toujours de ramener la nature dans l’assiette, pour que ce soit beau et qu’on ait envie de le manger. Je travaille avec beaucoup de vert, parfois des fleurs comestibles, des pousses ou micro pousses… C’est magique, ça rend une assiette trop belle !

« J’aime beaucoup jouer avec les textures, les couleurs, du cuit du cru, et je m’inspire constamment de la nature. »

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Caleigh Megless-Schmidt, wellness chef

Vous élaborez vos recettes ici, dans le perche ?

Oui. Dans cette maison nous sommes au calme, j’ai un super cadre et une vue incroyable, c’est très inspirant. Je pioche aussi mes idées de recettes dans mes voyages, les choses que j’ai vues, les personnes chez qui j’ai mangé… Et je me dis “Ah c’est super il faut vraiment que je teste ça chez KEÏLI, pour voir ce que je peux en faire”. C’est vraiment la vie qui m’inspire, c’est simple à dire mais c’est vrai, c’est plein de petits moments…

Caleigh Megless-Schmidt

Vous êtes très sensible au respect de l'environnement, et veillez à ce que votre restaurant soit écologique et responsable. Comment appliquez-vous ces principes à la maison, chez vous avec votre famille ?

C’est sûr que dans les restaurants il y a beaucoup de gaspillage en cuisine donc il faut faire attention. Ici dans le Perche j’essaie de faire mes courses au marché ou directement chez l’agriculteur. Je vais dans sa ferme et je vois ce qu’il peut proposer ce jour-là. Cette démarche me permet d’enlever ce qu’on appelle le middle man (les services intermédiaires, ndlr). Et puis pour cette maison on chine aussi pas mal nos objets, on s’abstient d’acheter du neuf, comme ça on évite la surconsommation.

« Il y a une âme particulière dans cet endroit, des good vibes, on peut s’y reposer, créer et respirer. »

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Caleigh Megless-Schmidt, wellness chef

Caleigh Megless-Schmidt

C'est une maison dans laquelle vous passez beaucoup de temps, comment vous y sentez-vous ?

Ma fille appelle cette maison Home. Entre notre appart’ à Paris et cette maison dans le Perche, c’est ici qu’elle se sent chez elle. C’est vrai qu’il y a une âme particulière dans cet endroit, des good vibes, on peut s’y reposer, créer et respirer. Et ça, ça change tout…

Vous avez fait des travaux ? Comment avez-vous choisi les matières, les objets, la décoration?

Nous avons eu beaucoup de chance car cette maison avait déjà un petit côté “magique” quand on l’a achetée. Mais c’est vrai qu’on adore chiner et comme le Perche est très connu pour ses brocantes, on en a fait pas mal. Cela dit, la maison était déjà dans son jus et on est tout de suite tombés amoureux du lieu. On se sent trop bien ici.

Caleigh Megless-Schmidt

Pouvez-vous me décrire un week-end type en famille dans ce petit havre de paix ?

Oui ! On commence souvent par un breakfast à l’américaine avec des pancakes, puis on part faire une balade en forêt. C’est génial, surtout que ma petite Nova, deux ans et demi, commence à bien marcher maintenant. On reçoit aussi des amis dès qu’on peut, pour des longs déjeuners qui peuvent durer parfois six ou sept heures. Partage, repos, échanges…

Les plantes By Charlot permettent aux citadins de garder un lien avec la nature, tout en s'intégrant parfaitement à leur intérieur. À la campagne aussi c'est chouette de pouvoir ramener du vert à l'intérieur. Quelle est la plante By Charlot qui vous ressemble le plus ?

Je dirais La Bohème. Je ne sais pas si vous la voyez, là en haut sur ma cheminée, mais je l’aime pour son côté crazy, un peu wild. J’adore ces branches qui partent dans tous les sens, ça m’évoque mon quotidien avec deux enfants à la maison !

« Je dirais La Bohème. [..] je l’aime pour son côté crazy, un peu wild. »

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Caleigh Megless-Schmidt, wellness chef

Caleigh Megless-Schmidt
Caleigh Megless-Schmidt

Vous avez l'air aussi très sensible aux belles choses en général, à travers votre cuisine, la déco de votre intérieur... Comment souhaitez-vous transmettre cet amour du beau à vos enfants ? Est-ce que vous voulez les éduquer à ça ?

C’est une bonne question… En fait moi j’ai envie, surtout en ce moment, d’être entourée par des objets qui me touchent, que je prends le temps de choisir avec mon mari, au feeling. Et je cherche à ce que mes filles se sentent bien dans cet endroit. Par ailleurs, elles grandissent dans un environnement très terrien, entourées de nature. Je serais heureuse qu’elles y prennent goût et que toutes ces belles choses qui les entourent puissent les influencer dans leurs vies à elles.

Vous commencez à cuisiner avec votre aînée, essayez-vous de lui inculquer cet amour du bon ?

Oui Nova adore cuisiner, on prend parfois le temps de faire des petits plats ensemble. Elle aime tout ce qui est manuel, donc elle se charge d’éplucher les légumes, de les couper… Ça va permettre je l’espère de lui faire aimer plus de légumes… Parce que là, à deux ans et demi, tout ce qui est un peu coloré ça lui fait peur !

— Photographies et texte : Andrane de Barry