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Les pieds ancrés dans la terre, la tête dans les nuages et les mains qui façonnent le bois. C’est l’image qui nous vient quand on pense à Frédéric Pellenq, le nouvel invité des collaborations By Charlot. Sensible et créatif, Frédéric nous a reçu très chaleureusement chez lui pour une conversation autour de la nature, des plantes et du design. Puis il nous a emmené découvrir les coulisses de la création des pots Frédéric Pellenq × By Charlot.

 Frédéric Pellenq

Frédéric Pellenq a grandi au milieu des montagnes et des forêts et s’est construit dans un univers où l’immersion dans la nature était au cœur des activités quotidiennes. Le bac en poche, il s’est installé à Paris pour ses études et a découvert un milieu plus urbain et d’autres synergies. C’est ce mélange d’influences qui lui a permis de développer sa sensibilité pour le bois, brut ou sculpté, graphique ou ondulé, et ses études d’architecte qui l’ont amené à penser les espaces intérieurs et le mobilier qui les compose. By Charlot aime le travail de cet artiste à l’esthétisme pointu, qui sait raconter des histoires à travers les objets qu’il dessine. De là est née une collaboration créative dont il nous parle.

Bonjour Frédéric. Si vous deviez vous décrire en une phrase ?

Je suis un montagnard qui vit à Paris et adore le bois, passionné par l’histoire de l’architecture et du mobilier, anxieux de nature mais heureux.

 Frédéric Pellenq

Vous êtes originaires des Hautes-Alpes, parlez-nous des paysages et des odeurs de votre enfance ?

Des paysages montagneux, des forêts, des arbres... L’odeur du bois et de la terre mouillée, l’odeur des pins. J’ai grandi dans une maison à Gap, une ville qui est entourée de montagnes. La première station de ski est à 7 min en voiture, je vivais donc dans un cadre très « nature » plutôt que dans un milieu urbain.

En quoi est-ce que cela vous a influencé dans vos choix professionnels ?

Je passais beaucoup de temps dehors et je faisais plein d’activités extérieures comme du snowboard l’hiver ou du skate le reste du temps. Le fait d’avoir autant accès à la nature m’a permis de rester ancré et de tisser un lien fort avec les éléments, notamment avec le bois qui était un matériau omniprésent à travers l’architecture de la ville, les habitations, les chalets… Même ma chambre était en bois. Mes parents sont architectes et ils avaient conçu pour moi un beau lit superposé en bois. J’imagine que ça a cheminé en moi.

 Frédéric Pellenq

Quel a été votre parcours ?

Après mes années collège-lycée à Gap,je suis parti étudier à la fac à Lyon pendant un an et demi, puis j’ai intégré une école d’architecture à Paris. Mon père m’en avait pourtant un peu découragé car c’est un métier qu’il adorait mais qu’il trouvait difficile, de par les restrictions et les normes toujours plus strictes. Mais je savais que je ne serais pas architecte, que je ferais un autre métier, c’était très clair pour moi dès le départ car j’étais déjà attiré par le mobilier et le design. Cela m’intéressait de faire des études d’architecture car je voulais étudier dans le secteur public (les écoles de design sont majoritairement issues du secteur privé, ndlr) et m’éloigner du design industriel, à l’époque très présent dans les parcours classiques. J’aimais aussi le côté pluridisciplinaire des études d’architecture. Il y avait des cours de philosophie, de sociologie, d’Histoire de l’Art, du dessin, de la photo, des ateliers bois. C’était très intéressant. Enfin, toutes les personnes qui m’inspiraient à l’époque étaient des architectes travaillant le mobilier.

Vous êtes ensuite naturellement tourné vers le mobilier ?

Pendant mon cursus j’avais été en apprentissage chez Valentin Loellmann, un artiste allemand qui travaille en Hollande et qui m’a formé au bois. C’est le premier contact que j’ai eu avec un artiste qui travaillait pour des galeries et avait son propre atelier. Cela m’a permis de mieux comprendre comment travailler à son compte de cette manière là. Une fois diplômé, je me suis donné un an pour monter ma boite et lancer une première collection. Cette année s’est prolongée au-delà de mes espérances…

« Toutes les personnes qui m’inspiraient à l’époque étaient des architectes travaillant le mobilier. » |

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Frédéric Pellenq, architecte – designer

 Frédéric Pellenq

Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec By Charlot ?

C’est l’un des co-fondateurs, Charles, qui est entré en contact avec moi et m’a partagé son envie de collaborer. J’étais très heureux pour différentes raisons. La première c’est que ce sont des projets qui sont, dans l’échelle et l’intention, très différents de ce que je fais habituellement. Je crée du mobilier d’exception pour des galeries, en quantité très limitée et en faisant appel à des savoir-faire très rares donc je suis parfois limité dans mes choix. Le principe de créer des objets plus accessibles qui seraient distribués dans des boutiques à Paris me plaisait beaucoup. La deuxième, c’est que je trouvais ça très intéressant de faire cohabiter deux univers, le bois pour moi et la céramique pour By Charlot – un matériau que j’ai rapidement associé à votre marque. J’aimais l’idée de créer une petite collection, une famille qui puisse se mettre au service des produits, en proposant des cache-pots et des supports pour les plantes. La série est basée sur le motif très graphique des vaguelettes qui permet de créer le lien entre les pièces et qui me ressemble puisque c’est un motif que j’utilise dans mes dessins.

« Je trouvais ça très intéressant de faire cohabiter deux univers, le bois pour moi et la céramique pour By Charlot. » |

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Frédéric Pellenq, architecte – designer

 Frédéric Pellenq

Vous travaillez le bois comme By Charlot travaille avec les plantes. Quel est aujourd'hui votre rapport à la nature ?

C’est assez ambivalent. Je suis un passionné de montagne, j’ai besoin du contact avec la nature et pourtant je vis à Paris. J’ai vraiment besoin des deux. Je pars de Paris pour me ressourcer, mais j’adore y vivre. C’est un équilibre dont j’ai besoin, c’est d’ailleurs aussi pour ça que j’ai emménagé à côté des Buttes Chaumont.

 Frédéric Pellenq

C’est important pour vous d'avoir du végétal en intérieur ?

Avant j’avais carrément des jungles dans mes appartements. Ici c’est le second lieu de vie dans lequel j’ai la chance d’avoir un extérieur, donc nous avons tendance à mettre les plantes dehors. Mon compagnon est passionné par les plantes, venant d’une famille de pépiniéristes il adore jardiner. Les plantes By Charlot sont les premières à prendre place dans notre nouvel appartement et j’en suis ravi. Une plante dans un intérieur donne tout de suite de la vie, c’est très chouette.

 Frédéric Pellenq

Êtes-vous un romantique comme notre plante éponyme ?

Romantique et passionné. Parfois trop car j’ai énormément d’attentes dans ma vie personnelle et professionnelle, ce qui peut être parfois compliqué à gérer. Du coup en grandissant j’essaie de prendre un peu plus de distance. Mais oui le romantisme je pense que c’est nécessaire !

De la marque By Charlot, vous n'avez que des pots en argent brillant. Qu'est ce qui a motivé votre choix et vous a attiré dans ce style de pots ?

J’aimais bien l’idée que l’ensemble soit dans un mono matériau et dans une mono finition. J’étais dans une recherche d’unité. Par ailleurs nous vivons dans un décor qui est très bois et chaud, avec une peinture beige grisée, donc j’avais envie d’avoir par petites touches des éléments plus froids et des objets qui rendent mon intérieur plus sharp, plus net. J’ai hésité longtemps entre l’argent brossé ou brillant, et finalement ce sont les pots en argent brillant qui l’ont emporté, avec leur style un peu précieux que j’aimais bien.

 Frédéric Pellenq

Pouvez-vous nous parler de vos gestes green au quotidien ?

Je recycle, mais ça n’a rien de louable c’est normal. Nous utilisons notre marc de café pour faire de l’engrais pour nos plantes, et dans notre ancien immeuble on avait la chance d’avoir des poubelles dédiées au compost. On espère pouvoir remettre ça en place ici.

Quels sont vos projets d'avenir ?

Continuer à faire de belles créations, des partenariats enrichissants avec des maisons ou galeries que j’admire, finir de décorer cet appartement, voyager et être heureux.


— Photographies et texte : Andrane de Barry