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Portrait #15 : Marion Graux

Immersion dans l'atelier parisien de la céramiste Marion Graux

Marion Graux nous a ouvert les portes de son atelier de céramique attenant à son lieu de vie. Elle nous y a accueillis avec bienveillance autour d’un thé, servi dans ses jolies poteries. 

Marion évoque son savoir-faire artisanal comme un éloge du quotidien. Faire avec le cœur et transformer chaque repas en un moment unique et authentique, tel est son mot d’ordre!

Plongez dans son univers où la simplicité devient raffinement.

Hello Marion, merci de nous recevoir ! Peux-tu nous en dire plus sur toi et ton parcours ?

Avec plaisir, bienvenue chez moi ! 
Je m’appelle Marion et je suis céramiste depuis maintenant dix ans. J’ai fait des études dans la mode puis j’ai débuté ma carrière professionnelle en tant que styliste déco, dans la presse. Je suis attachée au fait de ne pas parler de reconversion mais plutôt d’évolution en gardant cet esprit de continuité de vie. J’ai toujours été sensible aux notions d’esthétisme et en particulier à l’art de vivre. 

D’où vient ta passion pour la poterie ?

Je crois qu’avant d’être une passion, mon but premier est de créer une vaisselle inspirante qui réponde à mes besoins du quotidien. J'aime proposer un terrain de jeu infini pour construire des tables en fonctions de nos envies. Le temps du repas est primordial, nous nous retrouvons trois fois par jour autour d’une table, je juge donc essentiel de faire que ces moments soient simples mais uniques. 

Comment définirais-tu ton approche de la poterie ?

J’ai une approche très gourmande de la poterie car je crée ce qui va recevoir la nourriture. Par le biais de ma poterie, je milite pour le fait de prendre soin de son repas. Pour moi, chaque repas est un tableau. Par exemple, une soupe de saison dans un joli bol vert ne racontera pas la même histoire que dans le même bol de couleur ambre. 
Mes créations reflètent le mouvement, la cadence de mon atelier, la chorégraphie des gestes qui les ont fabriqués. Je les considère comme une éloge du quotidien. 

Acheter tes créations se résume-t-il à « consommer autrement » ?

Aujourd’hui mes créations reflètent le prix de l’artisanat. Mes assiettes sont tout simplement au prix du temps, du fait main et de l’exclusivité des pièces. 
Depuis quelques temps, j’ai pu observer que les particuliers ont retrouvé le plaisir de faire à manger et de le partager de diverses manières comme en prenant des photos de ce qu’ils mangent. Ils ont pris le temps de prendre soin de leur repas.

Tes céramiques trônent sur les fourneaux de grands chefs, comment fais-tu pour garder autant d’humilité et d’authenticité ?

Je crois que j’ai vraiment beaucoup de chance, que c’est quelque part une belle coïncidence d’être en accord avec les tendances actuelles malgré moi. Concernant les restaurants, j’apprécie énormément rendre visite aux personnes avec qui j’ai la chance de travailler. Je vous recommande donc le Café Compagnon de mon ami Charles et le Frenchie de l’un de mes chefs favoris, Greg Marchand. 

Ton atelier étant attenant à ton appartement, comment gères-tu la proximité entre ta vie privée et ta vie professionnelle ?

Je ne cherche pas forcément à cloisonner vie privée et professionnelle, cela a pour moi un certain charme, c’est un mode de vie. Ayant repris un ancien commerce de fleuriste, j’apprécie énormément ce côté « arrière-boutique ». J’aime la proximité que cela me permet d’avoir avec mes enfants. Mon atelier est une pièce de la maison. En revanche, la semaine, une fois les enfants à l’école, ce lieu de création devient mon endroit, mon univers et mon espace de travail. 

Quelle est ta routine pour bien commencer ta journée ?

J’apprécie me retrouver seule avec moi-même. Dans l’idéal, je me fais une petite séance de yoga puis je me retrouve dans l’atelier, j’allume la radio et ma journée peut commencer. 

Où trouves-tu ton inspiration dans ton quotidien ?

J’aimerais beaucoup vous répondre que je trouve mon inspiration dans les expositions, au cours de voyages… J’ai le souhait de pouvoir prochainement y répondre de cette manière-là mais aujourd’hui, ma vie de famille me comble. Ma priorité est de donner du temps à mes enfants, je me nourris donc de ces instants ainsi que de mes moments de calme et de solitude, lorsque je me recentre sur moi-même. 

As-tu des lieux où tu apprécies te ressourcer ?

Au yoga ! Je me retrouve dans un ashram, gare de l’Est. Je vous recommande aussi les cours de Lily Barbery, qui m’a initiée au yoga Kundalini. Par ailleurs, les sadhanas, des cours de yoga au lever du soleil, dans des lieux d’exception parisiens, sont des expériences hors du temps.

Le végétal, qu'il soit séché ou frais occupe une place importante dans ton quotidien, comment l’expliques-tu ?

C’est une façon pour moi d’inviter la nature dans mon quotidien, de cultiver un jardin dans ma maison tout en y apportant une dimension très esthétique. Ce que je préfère, c’est la spontanéité de ramasser des feuilles, branches et fleurs lors de mes balades et de leur offrir une seconde vie en les faisant sécher pour habiller mon intérieur. 

Si tu devais choisir une fleur ?

Spontanément, je répondrais la pivoine pour son abondance de pétales mais aussi l’immortelle pour son odeur si particulière que je trouve épicée et exotique et qui me fait voyager. 

Quel est ton herbier coup de cœur parmi nos créations ?

Le palmier et le faux philodendron ! Je trouve leur minimalisme très élégant. Ma préférence va aux feuilles mais les pensées me séduisent également par la richesse de leurs couleurs. 

Tu nous as fait part que tu écoutais beaucoup de podcasts, lesquels nous conseillerais-tu ?

J’écoute énormément la radio lorsque je me retrouve dans mon atelier. Le podcast est donc venu naturellement à moi et j’apprécie notamment écouter ceux qui mettent les femmes à l’honneur. 
Je vous recommande : 
- Décodeur 
- Les pieds sur terre 
- Le goût de M 
- On va déguster 
- Le book club 

Pour un prochain portrait Herbalover, qui nous recommanderais-tu ?

Je pense à Géraldine Dormoy, une journaliste spécialiste d’Instagram.