Je m'appelle Constant Pelhate, j'ai 27 ans et je suis aventurier, conférencier.
DÉCRIVEZ-VOUS EN TROIS MOTS.
Si je devais me décrire en trois mots, je pense que je suis solitaire, sociable et joyeux.
COMMENT EST NÉ VOTRE PROJET EN ROUTE AVEC ETAHLEP ? QU’EST-CE QUI VOUS A INSPIRÉ ?
C'est avant tout mes rêves et notamment la lecture du livre de Ludovic Hubler, Le Monde en stop et l'envie de voyager, de découvrir le monde qui m’ont donné envie de monter mon projet En route avec Etahlep.
QUEL PAYS VOUS A LE PLUS MARQUÉ ?
Le Mexique m’a énormément marqué de part tous les paysages, les différentes cultures que j'ai découvertes. C'est aussi un moment dans ma vie où mes projets se sont accélérés.
QU’EST-CE QUE VOUS TIREZ DE CE TOUR DU MONDE ?
Les gens sont gentils. L'Humanité est belle parce que l'humain est vraiment l'essence de mes voyages. Quand je voyage, je vais toquer un peu partout, ce qui m'importe le plus c’est de rencontrer les humains. J'ai été accueilli chez tout le monde, quelle que soit la classe sociale, la religion, la nationalité, le sexe. Tout le monde m'a ouvert sa porte. C'est cela que je retiens en premier lieu de ce tour du monde. Puis l'envie que tout soit réalisable, tout est possible.
« La lecture du livre de Ludovic Hubler, Le Monde en stop et l'envie de voyager, m’ont donné envie de monter mon projet En route avec Etahlep. »
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Constant Pelhate
DEPUIS 2 ANS, VOUS AVEZ UNE VIE DE NOMADE, QUELLE EST VOTRE PHILOSOPHIE DE VIE ?
Mon credo, c'est se laisser porter par les rencontres, les envies et laisser la magie de l'incertitude, de l'errance opérer. J'aime beaucoup me lancer dans l'inconnu, de voir comment mon corps réagit, comment les personnes réagissent à mes différentes pérégrinations. J'ai envie de tester encore plein de nouvelles aventures. Je projette de voyager en canoë en France, de tester de nouvelles choses et toujours me lancer dans des projets inconnus.
QUELLES SENSATIONS AVEZ-VOUS RESSENTI SEUL SUR VOTRE VÉLO AU BOUT DU MONDE ?
Seul sur mon vélo, je ressens une sensation de liberté assez folle, une sensation de tranquillité, une sensation de tout est possible, une sensation de bien être assez dingue. Je pense que l'itinérance m'est vraiment vitale aujourd'hui, je peux le dire, après trois ans d'itinérance un peu partout dans le monde.
QUELLE RENCONTRE VOUS A LE PLUS MARQUÉE ?
Mama Carmen au Guatemala m’a beaucoup marqué, c'est une femme qui gère un orphelinat depuis 40 ans dans la ville de Guatemala City.
J'ai organisé une journée de la bicyclette, où j’offrais des vélos aux orphelins. Je suis resté pendant 5h à lui parler toute une soirée. En 40 ans, elle a sauvé plus de 2500 enfants des rues en vendant des tabalaises et des frijoles pour donner à manger à ces enfants. Cette femme est d’une humilité assez remarquable, elle a fait tellement de bien pour le monde et pour ces enfants du Guatemala.
QUELLE A ÉTÉ VOTRE PLUS GROSSE ÉPREUVE PENDANT CE VOYAGE ?
Après un voyage comme cela, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d’épreuve et que c'est que du kiff. Au Mexique, il m’est arrivé de crever quatre fois dans la même journée, il y avait un énervement assez dingue à ce moment-là. Après le manque de la famille, je n'ai pas envie de dire qu'ils ne m'ont pas manqué. Mais je vivais tellement l'aventure pleinement qu’aujourd'hui, grâce aux réseaux, à Instagram, on peut rester en contact avec sa famille.
Donc je ne pense pas que le manque était vraiment présent au final. Tous les obstacles permettent d'avancer.
VOUS AVEZ POUR PROJET D’ÉCRIRE UN LIVRE, POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?
Je suis en plein dans l'écriture. C'est un vrai voyage en lui-même d'écrire, j’adore cela et je reprends toutes mes notes. C'est aussi un gros travail de documentation. Je m'en suis rendu compte en écrivant, je passe mon temps à faire des recherches, sur des villes que j'ai traversées. C'est un récit de voyage où j'essaye d'incorporer une réflexion de ces deux ans et demi à vélo. C'est un petit peu une ode à la sédentarité itinérante. L’art que j'essaye de donner à ma vie aujourd'hui, c’est de vivre entre des périodes de sédentarité et d'itinérance. J'essaie donc de retranscrire tout cela dans mon livre et de raconter toutes les belles histoires qui me sont arrivées aux quatre coins du monde.
VOUS NOUS FAITES PENSER AU MERVEILLEUX, À LA NOMADE. QU’EST-CE QUE CELA VOUS ÉVOQUE ?
Le Merveilleux, m'évoque les êtres humains, un petit peu partout les gens sont merveilleux.
Dernièrement, j'ai traversé la France à pied. J'ai été accueilli par plein de personnes différentes. Le Merveilleux m’évoque aussi le merveilleux de notre monde. Quel que soit l'endroit, quel que soit le paysage, quel que soit le pays.
La Nomade, me fait penser à l'itinérance et cela me rappelle d'aller voir d'autres réalités. Ce que j'adore dans mes itinérances dans cette vie nomade, c'est de constamment se confronter à de nouvelles réalités et au final, notre propre réalité s'élargit.
COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU NOËL PENDANT CE TOUR DU MONDE ?
Le premier Noël, je travaillais en tant que serveur dans un hôtel en plein milieu d'Auckland et j'étais le Père Noël. Le second Noël, je l'ai réalisé au Mexique dans une auberge où l’ambiance était plus festive, avec des jeunes d'un peu partout dans le monde. Ces deux Noël étaient assez différents.
Un des manques que j'ai eu de ma famille, c’est à cette période un petit peu charnière parce que Noël, en tant que français, est assez célébré dans notre pays, donc c'est le moment où j'aurais bien aimé être en famille.
Merci à By Charlot, merci à vous de m'avoir accueilli pour cette nouvelle expérience, cette nouvelle aventure que je réalise en tant que sédentaire à Paris.
« Ce que j'adore dans mes itinérances dans cette vie nomade, c'est de constamment se confronter à de nouvelles réalités et au final, notre propre réalité s'élargit. »
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Constant Pelhate